Mon expérience de TextBroker

« Content is king », c’est devenu le leitmotiv d’une majorité de webmasters et SEO ces dernières années. Normal, Google met de plus en plus l’accent sur la qualité du contenu, et il n’est pas étonnant de voir fleurir des marketplaces comme textbroker ou textmaster où l’on peut commander des textes « uniques » à des prix très attractifs. Reste à savoir comment utiliser ce service à bon escient, et sa valeur dans une stratégie SEO.

Pour me faire un avis sur cette plateforme, j’ai utilisé leur service pour une dizaine de textes, avec des niveaux de qualité et des exigences variées.

Présentation et mode de fonctionnement du service

Textbroker est une plateforme de rédaction en ligne. Nous réalisons pour nos clients des textes uniques et sur mesure. Sur Textbroker les contenus peuvent être rédigés à des rapports qualité/prix avantageux et fixes ou directement par un auteur à des prix variables.

Voilà qui résume le fonctionnement de TB. Dans le détail le site fonctionne sur deux axes principaux : la partie client, et la partie rédacteur.
Ce qui nous intéresse en premier lieu, c’est bien sûr le côté client. Vous commencez par créer un compte, puis on vous demandera de le provisionner via différents moyens de paiement (Paypal ou virement bancaire). J’ai opté pour Paypal, mais première surprise un peu désagréable, la somme minimale à verser est de 25 euros. Ici le marketing fonctionne à plein régime : vous vous rendrez vite compte, qu’il faut ajouter la TVA, et par la suite des frais de dossier. Difficile dans ces conditions d’évaluer une somme exacte pour arriver à un solde de zéro après commande. Rien de rédhibitoire, mais ce genre de filouterie est toujours un peu exaspérant.
Ne nous attardons pas sur les modalités de paiement, ce n’est pas vraiment le but de ce billet.

Une fois le compte crédité, et votre premier projet créé (simple conteneur regroupant vos textes), vous pouvez passer commande.
3 choix s’offrent à vous : « open order », « direct order » ou « team order ». Au début, vous commencerez toujours en open order car vous n’êtes pas censé avoir déjà traité avec tel ou tel rédacteur. Par la suite, vous pourrez proposer vos commandes de textes à un rédacteur de confiance ou un groupe (team order).

Il faut prendre soin de détailler ses directives rédactionnelles, donner des sites en référence, donner vos exigences en matière de style etc.
Quand un rédacteur prend votre commande, vous pouvez consulter son profil, et même lui envoyer des messages. Ok, on n’est pas sur meetic, ne mélangeons pas tout !

Un choix de qualité variable pour vos textes

Il vous sera également possible de choisir le seuil de qualité de votre texte, de 2 à 5 étoiles, et là un premier détail saute aux yeux, la grille tarifaire :

  • 2 étoiles : 0,012€ /mot
  • 3 étoiles : 0,015€ /mot
  • 4 étoiles : 0,019€ /mot
  • 5 étoiles : 0,06€ /mot

De 2 à 4 étoiles, les prix sont serrés et, avouons-le, très abordables. En revanche pour passer au dernier palier et avoir un texte 5 étoiles (qualité maximale) le surcoût est considérable. Pourquoi une telle disproportion ? Nous allons essayer de comprendre ;-)

Un premier essai sur un texte 3 étoiles :

J’ai commencé par passer une commande en open order pour un texte de 800 à 850 mots en 3 étoiles, soit un peu moins de 13 euros l’article. Bonne surprise, le texte est arrivé dans un délais très court, 24h environ. A ce prix je ne m’attendais pas à une prose exceptionnelle, le texte étant destiné à un petit blog de 2ème niveau… bref.
L’article est écrit en bon français, dans le sens où la grammaire est correcte, et aucune faute ne ressort au correcteur orthographique sous Word. Il est également certifié « unique » et contrôlé par Copyscape. Ok, tout ça c’est pas mal, mais ça ne fait pas tout.

S’il est rédigé dans un français correct, l’article à la première lecture révèle certaines lourdeurs et tournures maladroites. Aucun reproche dans ce qui suit, puisque pour du 3 étoiles il ne faut pas s’attendre à du grand style littéraire, mais on sent derrière l’auteur l’étudiant fauché qui écrit ses articles à la chaîne, sans la moindre maîtrise du sujet ni semblant de passion. Les répétitions sont nombreuses, beaucoup d’adjectifs superflus et inutiles, abus délibéré de « en effet », « pourtant », « d’ailleurs » etc, et les occasions pour augmenter le nombre de mots sont presque toutes exploitées !

Il ne faut pas non plus attendre de l’auteur qu’il réinvente la roue. Il fait comme tout le monde qui veut écrire un article à l’arrache : une recherche google sur le sujet, et il paraphrase les 2 ou 3 premiers sites qui ressortent sur le sujet. Alors si on veut vraiment parler d’unicité d’un article, la validation par Copyscape ici est vraiment dérisoire.

Je n’ai pas (encore) essayé les textes 2 étoiles, mais j’imagine que ce principe (méthode) est poussé à son paroxysme.

Objectivement, pour ma première commande, je trouve que le texte est d’un rapport qualité/prix correct. Après il faut l’utiliser sur le bon support. Jamais je ne publierai ce genre d’article sur un site « autoritaire » ou prétendu de qualité pour la simple et bonne raison qu’il est indigeste à la lecture humaine, et n’apporte aucune crédibilité, ni originalité.

En résumé, on obtient là une bouillie grammaticalement structurée pour les moteurs. C’est toujours mieux que du contenu généré automatiquement.

Franchissons un palier, et passons au 4 étoiles

Les résultats sont très variables d’un auteur à l’autre

J’ai passé le plus gros de mes commandes avec ce seuil de qualité. Je me suis dit, peut-être un peu naïvement, que le meilleur rapport qualité prix devait se trouver là, et qu’une majorité de clients devaient faire ce choix pour alimenter en contenu « crédible » leur site, vu le faible écart de prix avec le palier inférieur.

Hélas, j’ai reçu des articles dont le phrasé était du même acabit que mon premier essai 3 étoiles : répétitions, lourdeurs, et surtout cette désagréable impression que l’article est fait avec un moule (template si vous préférez), avec des phrases clés qui arrivent toujours au même moment. Beurk. C’est ça la qualité 4 étoiles ? Et même si à ce prix on ne doit pas s’attendre à du Proust, j’attends au moins une chose très importante : ne pas avoir à remanier le texte en long en large et en travers afin que le lecteur final n’attrape pas la nausée, et n’augmente pas mon taux de rebond.

Si on fait le choix de l’outsourcing, c’est pour gagner du temps, et si au final le processus est plus chronophage qu’en grattant ses articles soit-même, ça n’a aucun intérêt, même à 10€ l’article. A mon avis, un des avantages du seuil 4 étoiles est là : renvoyer comme un boomerang le texte à son auteur, et lui demander de le remanier, en exigeant du 4 étoiles et pas 3. Et c’est là que l’on commence à obtenir des résultats disons… exploitables.

Certains rédacteurs ne veulent pas faire d’efforts. Alors que je n’étais pas du tout satisfait d’un article, j’ai demandé à son auteur de le reprendre en fonction de consignes strictes. Après refonte, le texte n’était toujours pas plus ragoutant qu’une boîte de gourmet ****, et la plateforme de TextBroker offre alors la possibilité de refuser le texte. Je n’ai pas hésité… poubelle !
Après contrôle du bien-fondé du rejet par le staff, la commande est remise sur le marché. Croyez-moi, j’ai obtenu comme ça des résultats exceptionnellement bons d’un point de vue purement rédactionnel. A croire qu’après un rejet de texte (et d’auteur que l’on peut bloquer), l’équipe de TB fait elle-même un direct order vers les auteurs dont elle connaît la fiabilité. Simple supposition bien entendu, mais ils auraient tout à y gagner s’ils veulent fidéliser leurs clients, surtout quand ces derniers multiplient les commandes.
J’ai bien entendu mis l’auteur de l’article dans mes favoris, pour éventuellement lui proposer des commandes en direct order par la suite.

Tout n’est pas noir non plus, je ne crache pas dans la soupe. J’ai eu des textes exploitables et corrects dès la première livraison. Mais je les retouche systématiquement, notamment pour la titraille et les intros. Le tout est de trouver son seuil de tolérance.

Seuil 5 étoiles : véritable prestation de qualité ?

Qualité au top ?
Si je n’étais pas dans une logique de test, je n’aurais certainement pas commandé du 5 étoiles. Si je veux vraiment un texte de qualité avec un travail d’analyse derrière, je préfère le faire moi-même plutôt que de le confier à un(e) inconnu(e). Il faut dire que le prix est relativement dissuasif au regard des seuils inférieurs. Mais voilà, pour le test, et par curiosité, j’ai quand même commandé un article de 500/550 mots. Vlan, plus de 30€… ça grimpe sec, presque 3x plus cher que le seuil 4 étoiles.

J’ai volontairement augmenté la difficulté du texte pour l’occasion. Il y a obligatoirement un travail d’analyse sur le sujet, et il sera difficile pour l’auteur de paraphraser des articles existants vu qu’il n’y a rien sur le sujet à ma connaissance. J’ai fixé la durée de traitement à 3 jours (pourquoi mettre plus ?).

Pour du 2, 3 ou 4 étoiles, les commandes sont généralement prises en charge très vite (1 heure environ). Mais là pour le coup, c’est beaucoup plus long ! Au bout de 24h, le statut de ma commande est toujours « non traitée », et je me dis que les rédacteurs capables de faire de vrais textes avec un minimum de travail de recherche ne doivent pas se bousculer au portillon.
Je clic alors sur l’onglet « Auteurs », et là, grosse surprise : la liste des auteurs s’affichent, avec également des évaluations en étoiles. Et il n’y a qu’une personne (oui une seule !) qui ait une évaluation à 5 étoiles ! « Nathie », femme au foyer, seule rédactrice capable de gratter un véritable article original sur TextBroker ? A moins qu’un rédacteur 3 ou 4 étoiles soit peut-être capable de faire du 5 ? Mais dans ce cas quel est l’intérêt de ces évaluations ? Ca n’a pas de sens…

10 jours plus tard, ma commande n’était toujours pas prise en charge. Manifestement, aucun auteur ne voulait la prendre. En y réfléchissant, qui voudrait faire un travail de recherche, d’analyse, et de rédaction de qualité pour à peine plus de 10 euros ? Ça prendrait des heures, voir une journée de travail. 100€ serait un minimum pour ce type de prestation.
Mon texte a finalement été livré au bout de 2 semaines, rédigé par un rédacteur 5 étoiles qui a fait son apparition entre temps. La gars a fait le boulot avec le minimum de recherche. Mais niveau rédactionnel, impossible de faire la différence avec du 4 étoiles.

Conclusion et utilisation du service dans une logique SEO


TextBroker est ce qu’il est : une usine à remanier des textes existants sur le web, pour les rendre « uniques » d’après copyscape, à des prix low-cost. Il faut être réaliste, vous ne parviendrez pas à ranker sur des niches concurrentielles en alimentant vos sites exclusivement avec des textes à 10€ environ. Et ne vous laissez pas berner par l’unicité des textes ! Les rédacteurs paraphrasent les sujets déjà écrits sur le web, bien souvent wikipedia, rajoutent quelques lourdeurs et synonymes pour passer la validation Copyscape, et au passage gonfler le nombre de mots. Au niveau des champs sémantiques et lexicaux, vous serez toujours dans la duplication de contenu.

TextBroker est un service qui doit être utilisé en connaissance de cause, comme n’importe quel outil SEO. Si vous en faites mauvais usage il pourrait vous pénaliser, en particulier avec l’algorithme de Google panda dont l’une des particularités est justement de repérer les textes sans valeur ajoutée et paraphrasés. Et si justement vous êtes à la recherche de contenu pour échapper à cet ours exotique, n’allez surtout pas planter une forêt de bambous sur votre site !

Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Un article provenant de TexteBroker, ne va pas contaminer votre site tel un virus, et vous faire chuter dans les bas-fonds des SERPS. Non. Vous devrez trouver la juste mesure, et bien réfléchir à l’utilisation que vous allez en faire. Personnellement je trouve ça très bien pour tout ce qui est visibilité déportée (article de communiqués de presse, sites parasites/secondaires, FAQ, etc). Pour cet usage, je trouve ça même mieux que de devoir passer des heures à construire un master spin dont les tirages sont rarement mieux que des textes 2 étoiles provenant de TextBroker.

Dans la pratique, plus vous utiliserez ce service, plus vous obtiendrez des résultats qualitatifs. Vous commencerez en open order, et au fur et à mesure de vos commandes, vous sélectionnerez les auteurs qui vous apportent le plus de satisfaction. N’hésitez pas à être exigeant surtout quand vous prenez du 4 étoiles. Faites un bon briefing au préalable, et demandez à l’auteur de reprendre le texte si vous n’êtes pas satisfait du résultat. En règle générale, ils n’aiment pas trop voir leur taux de textes refusés augmenter et ils feront les efforts nécessaires.

Enfin, si vous voulez vraiment externaliser la rédaction de votre contenu, et qu’il vous faut impérativement de la qualité (avec travail d’analyse, pertinent, approche originale du sujet etc) alors vous devrez chercher ailleurs. Offshore genre Madagascar ou au Maroc ? J’en doute fort. Ne rêvez pas ! Si vous voulez une bonne plume, vous devrez la former, et elle devra baigner dans le jus de votre entreprise. Certes ça vous coûtera bien plus cher, mais il faut savoir ce que l’on veut. Sinon votre site récoltera ce que vous méritez.

Je vous conseille également la lecture du billet de Keeg sur le même sujet.

Vous pouvez avoir un lien en DoFollow si :
  • Vous ne faites pas de lien optimisé (brand ok).
  • Votre contribution apporte de l'eau au moulin et ne se contente pas de remercier (même si c'est toujours appréciable).
  • Vous ne donnez pas l'impression de ne pas avoir lu l'article.
  • Votre site doit graviter dans l'univers du SEO / web marketing / IT.
  • Nouveau : Se suivre mutuellement sur Twitter (oui ça fait copinage, et j'assume !).
Le but n'étant pas d'être plus sévère, mais au contraire plus équitable et... naturel. N'oubliez-pas : moins de spamco = meilleur jus !

6 thoughts on “Mon expérience de TextBroker

  • Bonjour,
    suite a votre article je viens de m’inscrire sur le site textbroker et j’ai commandé un article de niveau 4 de 400 mots qui m’est revenu a environ 8 € :) Moins cher qu’un texte de 400 mots sur textmaster mais donc la qualité est plus que correct pour un niveau medium.
    Avez vous déjà tester textmaster afin de faire une comparaison ? entre ces 2 plateformes qui semble sortir du lot?

  • Tu en parles au début de ton article mais pour ceux qui veulent tester, je voudrais insister sur le fait que lorsque tu crédites, par exemple, 55€ chez text broker en pensant que tu a droit à 916 mots 5 étoiles, tu es loin du compte.
    Les 55 € se transforment en 46.22€ de crédit après avoir enlevé la TVA (19%) et ensuite tu soustraits 30 ctms par commande.
    Grosso modo pour 55€ versé j’ai 766 mots.

  • Bonjour, merci pour cette analyse. Dans votre article, vous vous étonnez de ne trouver qu’un seul rédacteur 5 étoiles. La raison est simple, la plupart des auteurs qui écrivent via ce site sont des particuliers.

    Et l’on peut lire une fois notre « épreuve de sélection » validée : « En moyenne, les très bons auteurs obtiennent 3 étoiles. Les auteurs excellents reçoivent en moyenne 4 étoiles. Seuls les auteurs professionnels peuvent être classés 5 étoiles. »

  • @Aurore :
    Bonjour,

    L’article a bientôt un an… Au moment de la rédaction en Mars 2012, « Nathie », seul auteur « 5 étoiles » était affichée comme femme au foyer. Peut être que depuis les choses ont évoluées, mais dans le fond, ça ne change pas grand chose pour l’utilisateur final à mon avis.

  • Bonjour,
    Je fais partie des rédacteurs de textbroker, je suis une femme actuellement en arrêt pour raisons de santé (niveau bac +6) et je suis rédactrice 5 *. Pour nous il y a une véritable différence entre un texte 3 et 5 * car généralement il s’agit de niveau non seulement de qualité mais de complexité supérieure. Et vu du côté rédacteur, c’est tout de même payé à coup de lance-pierre pour beaucoup de temps passé en recherche afin d’écrire quelque chose de cohérent. Sur le site j’ai des clients en direct order et ils me disent tous que c’est beaucoup plus rentable de passer avec textbroker pour avoir une bonne qualité alors… mais ne rêvez pas pour avoir de la qualité il faut tout de même payer un peu non? et cela me paraît normal. Par ailleurs je peux vous dire que je vois des textes toutes la journée et il y en a plus de la moitié écrits dans un mauvais français voire un français parlé avec des fautes de grammaire mais aussi de grossières erreurs lexicales quand ce n’est tout simplement pas écrit en franglais. Alors un peu de considération pour le travail des autres merci.
    Une rédactrice

  • @ Marie :

    Bonsoir Marie,
    Je suis tout à fait d’accord avec toi. Je suis également auteur (niveau 4) pour le site textbroker et je découvre peu à peu la dure réalité de ces plateformes de rédaction.
    J’ai rendu la semaine dernière un texte de 2000 mots de qualité, sur lequel j’ai passé deux soirées entières. J’ai respecté à la lettre les consignes du client et me trouvais très satisfaite de mon travail.
    Je reçois ce soir une demande de modification du client (avec délai de 24h), qui me rebalance ses consignes sans justifier du tout pourquoi il refuse mon texte et ce qu’il souhaite que j’y apporte ou que je rectifie.
    Je me sens tout simplement escroquée. J’ai travaillé durant ces deux soirées après mes journées de travail pour rien (enfin peut-être pas pour rien car je suis persuadée que mon texte va être conservé par le client), j’ai fait énormément de recherches et je pense avoir rendu un travail plus que correct au regard de ma rémunération.
    C’est sympa de toucher un petit quelque chose pour l’écriture d’un texte, même si c’est plus que misérable sur ce type de plateforme, en échange du plaisir d’écrire et aussi d’avoir enrichi ses connaissances en faisant des recherches sur un thème…. Mais lorsqu’au final, on bosse pour la gloire, c’est vraiment écœurant….
    J’espère que tu n’as pas connu ce type de déconvenue de ton côté.
    C’est très décourageant et je pense que pour ma part, je vais laisser tomber les plateformes de rédaction et laisser cela à des auteurs médiocres et pas consciencieux, qui eux sont rémunérés à leur juste valeur.

    Fanny

Les commentaires sont fermés.